Si vous vous êtes déjà demandé « Suis-je dépendant à la cocaïne ? », cet article peut vous intéresser. Nous y parlons de l’addiction à la cocaïne et des signes pouvant vous aider à savoir si vous souffrez de cette dépendance.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) définit la dépendance comme une maladie caractérisée par la perte de contrôle de la consommation d’une substance ou la réitération d’une conduite négative malgré les conséquences négatives que celle-ci peut avoir sur tous les aspects importants de la vie de la personne.
Contrairement à ce que l’on pensait par le passé, l’addiction n’est pas la conséquence d’une maladie. La dépendance est une maladie primaire, ce qui signifie qu’elle peut apparaître seule, sans qu’il doive y avoir aucune autre maladie préalable (elle ne dépend donc pas d’une autre maladie). Elle affecte le système dopaminergique du cerveau, ce système dit « de récompense ».
Au niveau cérébral, chaque fois qu’une personne fait quelque chose qu’elle aime (comme manger, être avec des personnes qui lui plaisent ou avoir des relations sexuelles), cela provoque la libération de dopamine dans le noyau accumbens et lui donne donc une sensation de bien-être et de satisfaction.
La consommation de certaines substances provoque aussi la libération de dopamine, mais en plus grande quantité. C’est pourquoi l’individu en question a une sensation de bien-être et de plaisir intense et immédiate. La consommation régulière d’une substance psycho active provoque, par conséquent, des altérations du système dopaminergique du cerveau, tant au niveau de sa structure que de son fonctionnement.
Suis-je dépendant à la cocaïne ?
L’impulsion impossible à réfréner de consommation de cocaïne est due à la grande libération de dopamine dans le noyau accumbens, mais, au fil du temps, le consommateur va devoir augmenter sa consommation pour pouvoir obtenir la même sensation initiale de plaisir et de bien-être (effet de tolérance). La personne dépendante se sent de plus en plus mal quand elle ne consomme pas, parce que les conséquences de sa consommation se font de plus en plus visibles et que, d’un autre côté, son cerveau obtient du plaisir et du bien-être avec de moins en moins de renforçateurs positifs de la vie quotidienne.
Outre les altérations neurochimiques dues à la consommation de cocaïne, il existe aussi un côté psychologique à l’addiction. Quand une personne consomme de la cocaïne, elle peut s’évader et fuir la confrontation avec certains sentiments et/ou conflits, de même que les situations auxquelles elle n’arrive pas à faire face ou qui ne lui plaisent pas. La drogue l’aide à « fonctionner » et à s’adapter à son quotidien.
L’addiction est une maladie du cerveau. La personne malade possède une prédisposition génétique au développement de cette maladie mais d’autres facteurs doivent aussi être présents pour que l’addiction se manifeste (facteurs de personnalité, émotionnels et/ou environnementaux ; opportunité d’accès à la cause de l’addiction, etc.).
Le fait est que la simple consommation de cocaïne est un risque en soi et peut provoquer une addiction. C’est pourquoi il est important que vous vous demandiez : « Suis-je dépendant de la cocaïne ? ». Mais, si vous consommez déjà, vous devez savoir que le risque sera toujours présent.
Comment savoir si vous êtes accro à la cocaïne : signes révélateurs
Il existe plusieurs facteurs révélateurs permettant de savoir si quelqu’un est dépendant à la cocaïne. En voici quelques-uns :
- Il s’agissait au début d’une consommation occasionnelle mais, au fil du temps, elle a augmenté et maintenant, il s’agit de quelque chose d’habituel. Peu importe que la consommation soit quotidienne ou pas, ce n’est pas la fréquence mais l’habitude qui compte.
- Sensation de mal-être à la simple idée de ne pas pouvoir consommer, qui augmente si vous ne consommez pas.- Ne pas assumer vos responsabilités à cause de la consommation et/ou des conséquences de cette consommation.
- Préférer la consommation de cocaïne à des activités que vous aimiez et qui vous procuraient du plaisir quand vous les faisiez.
- Arrêter de consommer puis reprendre plusieurs fois, peu importe le temps qui s’est écoulé entre les prises, en d’autres termes : ne pas arriver à arrêter.
- Voir que cette consommation a des effets négatifs sur votre santé et vos relations familiales, sociales et professionnelles et, malgré tout, ne pas pouvoir arrêter définitivement.
- Vous mettre en colère quand vous voyez les conséquences de votre consommation, essayer de la justifier et d’en rendre les autres responsables.
- Mentir ou avoir des comportements déréglés associés à la consommation ou pour pouvoir consommer.
Tous ces points sont indicatifs et ne doivent pas nécessairement être tous présents. Simplement, si vous avez des doutes concernant votre consommation ou celle d’un proche, vous pouvez ainsi voir s’il existe un réel risque d’addiction à la cocaïne. Si plusieurs de ces points vous correspondent (ou correspondent à quelqu’un de votre entourage), n’hésitez pas à demander de l’aide et à vous adresser à des professionnels qui évalueront de façon plus exhaustive l’existence d’une possible addiction.
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