Héroïne, cocaïne, nicotine, barbituriques et alcool. Plus vous restez loin d’elles, mieux votre santé se portera et meilleure sera votre qualité de vie en général.
Une équipe de scientifiques formée de chimistes et de pharmaciens du Collège Royal de Psychiatres du Royaume Uni a classé ce type de substances selon trois facteurs simples : leurs effets négatifs au niveau physique, le degré d’addiction qu’elles provoquent et le degré de nuisance ou de danger qu’elles présentent pour la société en général. Les résultats, publiés dans la prestigieuse revue « The Lancet » sont principalement présentés et classés en fonction de la dépendance que ces produits provoquent.
Le syndrome d’abstinence lié à l’héroïne est, sans nul doute, le pire : il provoque, entre autres, de l’agitation, des douleurs musculaires, des diarrhées, des vomissements ou des frissons.
De plus, les chercheurs ont divisé cette catégorie en trois facteurs qui déterminent le degré de dépendance : le plaisir (l’euphorie que le consommateur ressent grâce aux drogues et sa dépendance psychologique), les rechutes (ou manque ressenti quand on retire le produit) et la dépendance physique (maux de tête ou autres symptômes physiques dus à la privation). Nous allons maintenant voir les cinq premières substances les plus addictives du classement.
Héroïne
La seule des cinq drogues à obtenir une note de trois sur trois au niveau des facteurs de plaisir, de rechute et de dépendance physique. La substance que l’écrivain William S. Burroughs décrivait comme la seule véritablement addictive est un dérivé de la morphine qui se vend sous forme de poudre blanche coupée avec du sucre, de l’amidon, du lait en poudre ou de la quinine. Ces produits augmentent fortement son effet et donc les probabilités de mourir d’overdose. L’héroïne peut se fumer, éliminant ainsi les risques liés au partage des seringues.
Elle a un énorme nombre d’effets négatifs sur la santé et provoque, entre autres, des maladies du foie et des reins et réduit la respiration et le rythme cardiaque, ce qui peut conduire à la mort. Mais ce ne sont pas les seuls risques liés à sa consommation et un des plus dangereux est la possibilité d’attraper certains virus comme l’hépatite B et C ou le VIH, si on réutilise et partage le matériel d’injection des drogues. Il n’est pas nécessaire de dire que le syndrome d’abstinence de l’héroïne est grave et problématique. Parmi les symptômes liés à cette abstinence, on trouve agitation, douleurs musculaires et osseuses, diarrhées, vomissements et frissons.
Cocaïne
Des propriétés moins addictives au niveau psychologique (et bien moins encore au niveau physiologique) que celles de l’héroïne sont attribuées à cette substance. Contrairement à l’héro, on peut l’inhaler ou la convertir en petites roches blanches qui portent le nom de crack. Dans ce cas, on la fumera. La cocaïne provoque un état de terrible euphorie, ce qui provoque chez le consommateur, une fois que cet effet a disparu, une profonde sensation de colère, de nervosité et de crainte, ou de paranoïa.
Une fois que la sensation d’excitation due à l’ingestion est terminée, le consommateur peut se retrouver dans un état aboulique, triste et fatigué qui pourrait durer plusieurs jours. C’est pourquoi le désir d’en reprendre apparaît, ce qui multiplie les probabilités de souffrir d’une dépendance physique ou émotionnelle à cette substance. Parmi les problèmes les plus graves liés à sa consommation, on trouve le risque de souffrir d’un infarctus cardiaque ou d’un accident cérébro-vasculaire. Ce danger augmente de façon exponentielle si la cocaïne est mélangée à d’autres drogues comme l’alcool. Il est très facile de perdre le contrôle et de devenir dépendant. Certaines personnes peuvent en avoir envie ou rechuter plusieurs années après s’en être sevrées.
Nicotine
C’est sans doute une des substances les plus consommées, avec l’alcool ou le café. Elle peut être aussi addictive que la cocaïne ou la morphine. Généralement disponible sous forme de cigarettes remplies de tabac, sa consommation est également contaminée par d’autres substances chimiques non-naturelles placées dans celles-ci : goudron, arsenic, plomb, ammoniaque… entre autres nombreux produits toxiques. La nicotine diminue l’appétit, stimule et améliore l’humeur, augmente l’activité intestinale et la production de salive et de glaires, mais aussi la pression artérielle et peut provoquer des sueurs, des nausées ou des diarrhées.
De toutes les drogues que nous avons nommées jusqu’à présent, c’est probablement celle qui procure le moins de plaisir car les consommateurs admettent qu’ils ne perçoivent presque pas ses effets. Par contre, arrêter la nicotine peut provoquer des problèmes très importants chez la personne dépendante : le syndrome d’abstinence peut entraîner des troubles et problèmes mentaux comme la dépression, l’anxiété, la somnolence, les maux de tête, l’augmentation de l’appétit ou des troubles de la concentration.
Barbituriques
Cette catégorie comprend des médicaments comme l’Amobarbital ou le Thiopental. Avec une note de deux sur trois en dépendance générale, les barbituriques sont considérés comme moins agréables et moins addictifs que la nicotine, la cocaïne ou l’héroïne.
Il s’agit de drogues synthétiques utilisées pour déprimer le système nerveux central. Leurs effets peuvent aller de la sédation douce au coma et ils peuvent être utilisés lors d’une anesthésie. Certains sont utilisés pour réduire la tension ou l’anxiété avant une chirurgie.
Ils sont généralement prescrits pour traiter l’insomnie, la dépression ou l’anxiété mais une petite dose de trop peut vous conduire au funérarium. Le syndrome d’abstinence lié à l’arrêt de leur consommation comprend les symptômes suivants : irritabilité, faiblesse, beaucoup d’anxiété et parfois même, convulsions. Dans les cas graves, la personne sevrée peut souffrir d’hallucinations ou de délire mental. Le sevrage peut être fatal et les personnes dépendantes aux barbituriques doivent absolument s’adresser à des médecins experts qui les aideront à se désintoxiquer de façon progressive.
Alcool
C’est la drogue légale par excellence. Les alcools comprennent une ample gamme de composants divers, produits de deux procédés particuliers : la fermentation et la distillation. Leur consommation est très étendue dans la population à cause de son effet désinhibant, qui en fait une drogue sociale. L’alcool produit un état d’ébriété caractérisé par des sensations d’euphorie et de détente, une augmentation de la sociabilité mais aussi des troubles de la parole et des difficultés à associer les idées. Dès sa prise, il déprime le système nerveux central et ralentit les fonctions du cerveau, ce qui explique que de grandes quantités d’alcool soient aussi nocives.
Le syndrome d’abstinence de l’alcool est ce que nous connaissons plus populairement sous le nom de gueule de bois. Ses symptômes peuvent se présenter huit heures après l’ingestion mais aussi plusieurs jours plus tard. En général, ils atteignent leur point maximal 24 à 72 heures après la dernière prise mais peuvent continuer durant des semaines. Anxiété, nervosité, dépression, fatigue, irritabilité, sursauts ou tremblements, maux de tête, insomnie, perte d’appétit ou nausées et vomissements sont les plus communs. Mais il existe aussi une forme d’abstinence beaucoup plus sévère et grave appelée « Délirium Tremens » qui, à en juger par ses effets, peut être insupportable et provoquer de l’agitation, de la fièvre, des hallucinations ou des convulsions.
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