Symbolique de l'hirondelle : Signification spirituelle, animal de pouvoir (totem)

Le symbolisme de l'hirondelle s'est étendu à différentes manifestations esthétiques et artistiques et elle forme à présent part du lyrisme de la poésie. Ainsi, donc, à l'époque du romantisme, on associait l'hirondelle au devenir du temps, en soulignant particulièrement le passage irrémédiable de celui-ci.

De façon générale, l'hirondelle représente le sentiment allégorique des peuples et, pour cette raison, presque tous les symbolistes associent cet oiseau à la saison du renouvellement et du changement: en d'autres mots, le printemps.

Elle importe aussi en raison de son symbolisme mythique dans les cultures classiques. Par exemple, chez les anciens Egyptiens, l'hirondelle était dédiée à la déesse Isis, la divinité de la lumière.

La sagesse populaire attribue à l'hirondelle un symbolisme bénéfique et, en règle générale, presque tous les peuples, de tous temps, ont cru dans l'existence des bons présages que les hirondelles représentaient.

Au Moyen-âge, l'hirondelle était considérée comme un des oiseaux porteurs de connotations emblématiques liées au renouvellement et à la renaissance.

Certaines coutumes, probablement enracinées dans la société médiévale, maintenaient vivantes certaines légendes qui associaient les hirondelles à l'herbe chélidoine et à son jus de couleur jaune.

Pour de nombreuses tribus africaines, l'hirondelle symbolisait le sens de la propreté et de la netteté animiques, car c'est un oiseau qui ne pose jamais dans des lieux sales et évite les endroits obscurs. Elle n'est, en outre, jamais en contact avec le sol. L'hirondelle faisait partie de nombreuses cérémonies antiques liées à ce qu'on appelle le "transfert du mal" aux oiseaux et aux autres animaux.

C'est pour cette raison qu'il existait un rite chez certains peuples de Sumatra, rite durant lequel la stérilité féminine, qui était considérée comme une malédiction, pouvait être mitigée et guérie. Pour ce rite, on libérait une hirondelle qui avait été retenue en captivité et en même temps, on sacrifiait trois insectes aux dieux, dans l'intention de faire tomber la malédiction sur l'oiseau et d'en libérer la personne. En volant, l'hirondelle entraînait la malédiction au loin.

Dans la zone des monts Carpates, il existe aussi certaines populations dans lesquelles on considère que l'hirondelle est un oiseau au symbolisme connotatif. C'est pourquoi, au sein de ces communautés, on cultive les croyances en ses qualités ou pouvoirs d'assimilation.