Eduquer est une des tâches les plus difficiles auxquelles nous-autres, parents, sommes confrontés. Et bien qu’il n’y ait pas de formule magique, il existe cependant des points-clefs que nous devons apprendre à gérer avec aisance. Il n’est jamais trop tôt pour commencer à éduquer. Voici les règles de base pour que votre enfant grandisse bien et soit heureux.
1. Un exemple vaut mieux que mille sermons.
- Depuis tous petits, les enfants ont tendance à imiter toutes nos actions, bonnes et mauvaises.
- Nous pouvons utiliser les habitudes quotidiennes - comme saluer, agir à table, respecter les normes de conduite - pour qu’ils acquièrent de bonnes habitudes et, peu à peu, prennent des responsabilités.
- Les sermonner sans cesse en répétant toujours les mêmes choses ne sert à rien si les parents ne font pas eux-mêmes ce qu’ils demandent à leurs enfants.
2. Communication, dialogue et compréhension
- Les mots, les gestes, les regards et les expressions que nous utilisons nous servent à nous connaître mieux et à exprimer tout ce que nous ressentons. C’est pourquoi, même pendant la grossesse, il faut parler au bébé.
- Nous devons toujours continuer à communiquer. Lui parler beaucoup, sans hâte, lui raconter des histoires mais aussi le laisser nous en raconter.
- Avez-vous essayé de lui poser une question qui commence par « Que penses-tu, toi, de… » ? Ainsi, vous montrerez à votre enfant que votre opinion l’intéresse et il se sentira aimé et écouté.
3. Limites et discipline, sans menaces
- Il faut lui apprendre à séparer les sentiments des actions. Les normes doivent être claires, cohérentes et accompagnées d’explications logiques.
- Les enfants doivent savoir ce qui arrivera s’ils ne font pas ce que nous leur demandons. Par exemple, nous devons être très clairs sur le fait qu’ils doivent ramasser leurs jouets après avoir joué.
- Il est important que l’enfant -tout comme nous- comprenne que ses sentiments ne sont pas un problème mais que ce qui ne va pas, ce sont ses mauvais comportements. Et vis-à-vis de ceux-ci, il faut toujours fixer des limites, parce qu’il y a des zones négociables et d’autres qui ne sont pas. S’il refuse d’aller à l’école, nous devons reconnaître qu’il est souvent désagréable de devoir se lever tôt mais lui dire que nous aussi, nous le faisons.
4. Le laisser essayer même s’il se trompe
- La meilleure façon d’explorer le monde, pour un enfant, est de pouvoir faires ses propres expériences. Et s’il se trompe, nous devons être là pour le protéger physiquement et émotionnellement, mais avec des limites.
- La surprotection peut nous éviter certaines peurs mais elle ne protège pas notre enfant. Si, chaque fois qu’il tombe ou qu’il se cogne, même très légèrement, nous courrons l’aider avec inquiétude, nous l’encourageons à se plaindre et l’habituons à être sans cesse consolé. Nous devons lui laisser courir des risques.
5. Ne pas comparer ni discréditer
- Il faut éliminer les phrases comme « apprends de ton frère », « quand seras-tu aussi responsable que ta cousine ? » ou « tu es aussi geignard que l’enfant du parc ».
- Il ne faut pas généraliser et nous devons éviter les expressions comme « tu frappes toujours ta sœur » et « tu n’écoutes jamais ce qu’on te dit ».
- Votre enfant fait certainement beaucoup de choses très bien, même si dernièrement il se porte comme un véritable démon. Chaque enfant est unique: tous ne vont pas au même rythme et n'agissent pas de la même façon.
- Les phrases comme « Tu peux nager aussi bien que ton frère, essaie. Tu verras » transforment leur mal-être en sourire et les encouragent à poursuivre leurs buts.
6. Partager notre expérience avec d’autres parents
- Cela peut nous être très utile. Ainsi, un moment de rébellion de notre enfant (une phase très fréquente à certains âges) peut cesser d’être une terrible source d’angoisse et se convertir simplement en une période difficile mais passagère. Des phrases comme « ne te préoccupe pas, mon fils était pareil », peuvent nous aider à relativiser les « problèmes » et nous permettre de nous sentir mieux et d’agir avec plus de tranquillité d'esprit.
- Si nous sommes désorientés, préoccupés ou que nous ne savons pas comment agir, nous pouvons toujours consulter un professionnel. Il n'y a rien à perdre.
7. Nous devons reconnaître nos erreurs
- Nous avons le droit de nous tromper et cela ne signifie pas que nous soyons de mauvais parents. Ce qui importe, c’est que nous reconnaissions nos erreurs et que nous les utilisions comme une source d’apprentissage.
- Un petite phrase simple comme « pardon, mon ange » renforcera sa bonne conduite et nous aidera à nous sentir mieux.
8. Renforcer les bonnes choses
- Il est prouvé que les renforcements positifs, les gestes de tendresse, les encouragements et les récompenses sont plus efficaces pour éduquer que les punitions. C’est pourquoi nous devons toujours lui donner notre appui affectif et lui permettre de résoudre ses problèmes seuls, en fonction de ses capacités.
- Les enfants sont très sensibles et les qualificatifs comme “bête » ou « mauvais » leur font beaucoup de mal et peuvent affecter de façon négative leur vision d’eux-mêmes.
- Nous devons être généreux avec tout ce qui les fait se sentir précieux et aimés. Si nous les récompensons avec des caresses, des étreintes ou des paroles comme « beau » ou « intelligent », nous les aiderons à construire une estime de soi positive
- Reconnaître et renforcer ses bonnes actions est tout aussi important que rectifier ses mauvais comportements.
9. Il ne faut pas prétendre être son ami
- Bien qu’il convienne toujours de créer un climat de confiance et de proximité, cela ne signifie pas que nous devions être ses meilleurs amis.
- Alors qu’entre enfants, les relations se dont d’égal à égal, nous autres, en tant que parents et éducateurs, nous trouvons à un niveau supérieur. De là, nous leur offrons notre attention, notre expérience, notre protection mais aussi nos règles.
- Chercher leur approbation continuelle à tous les niveaux peut être une arme à double tranchant, car l'éducation est aussi faite d’admiration et de confiance et il leur sera très difficile de nous faire confiance si nous ne savons pas nous imposer.
- Un bon parent n’est pas un parent qui cède continuellement et n’enseigne rien.
10. Eux aussi ont des émotions
- Parfois, nous pensons être les seuls à nous sentir contrariés et considérons que les enfants doivent tout le temps être heureux. Mais eux aussi ont des soucis.
- Leur monde émotionnel est comme le nôtre, voire plus complexe que le nôtre ; c’est pourquoi il faut donner de l’importance à leurs émotions et en être conscient. Nous devons aider notre enfant à mettre un nom sur ce qu’il ressent et est en train de vivre.
Laisser un commentaire